vendredi 12 mai 2017

Un "Drive Piéton", c'est quoi donc ?

Oui, je l'avoue, comme vous sans doute, je me demandais vraiment ce que pouvait être le nouveau "Drive piéton" ouvert par Leclerc dans le centre-ville de Lille, si cela avait un sens, bref comment ça marchait.

Une jolie façade sur la place Louise de Bettignies


D'un point de vue de fonctionnalité, c'est assez simple : on utilise le site habituel de commande des Drives Leclerc, en sélectionnant comme Drive de livraison le Drivé piéton du Vieux Lille. On est un peu surpris par l'adresse (2, place Louidese de Bettignies) : on est effectivement dans l'hyper-centre de Lille, et aucune possibilité d'envisager un "vrai" drive à cet endroit là.

Le local fait une vingtaine de m2 pour la partie ouverte au public, et les équipements sont à peu près les mêmes que dans un "vrai" drive, à savoir un écran où l'on peut s'identifier pour se faire livrer sa commande. L'employée peut aussi vous retrouver avec votre nom.

Des rayonnages bien remplis


Autant le dire tout de suite : ça marche et le concept a du sens. Ça marche parce que les rayonnages de stockage sont bien remplis (mais s'agit-il des commandes Leclerc ou des colis Relais Colis?), et pour avoir passé quelques minutes sur place, on entend des choses du genre "heureusement que vous êtes là, je n'ai pas de voiture, et grâce à vous, je peux faire mes courses à des prix raisonnables et non au prix des supérettes de centre ville". Un vrai avantage client et un moyen d'aller titiller la concurrence...

Le concept a du sens, car il s'agit tout bonnement de la logistique prévue pour les autres drives de l'enseigne, à savoir une livraison en 2 heures de la plateforme de Croix. Je n'irai pas jusqu'à dire que cela a du sens économique, car les coûts de loyer doivent être significatifs à cet emplacement, mais la surface est réduite, et je pense que les volumes vont croître. Olivier Dauvers, après avoir posté un article sur ce lieu,  nous signale sur Twitter que ce drive a récemment battu son record avec 150 commandes livrées en une journée, c'est bien et ça montre une vraie appétence, cela dit on est très loin du nombre de passages en caisse dans un magasin de proximité de centre ville en une journée.




Enfin, le concept est aussi prometteur et peut donner lieu à des variations assez riches. D'ores et déjà, le Drive Piéton fait aussi office de Relais Colis, et le nombre de clients concernés est assez significatif. On constate aussi sur des leaflets disposés à l'entrée qu'une solution de livraison à domicile, via Deliver.ee, est proposée; certes à 9,90, mais on peut imaginer qu'une partie de la clientèle de proximité du Vieux Lille trouvera cette offre attractive.



Bref, il faut surveiller avec attention ce Drive Piéton...

dimanche 6 novembre 2016

Mon "talk" au Campus d'Otto Group

J'ai eu la chance de participer à un programme de formation du Groupe Otto, mon employeur, dont le but final était de participer à une série de "talks", inspirés du format des fameux "TED Talks", et proposés à tous les employés du Campus, le siège du Groupe à Hambourg.

en répétition le matin

Cette expérience a été formidable, et j'en retiens les points suivants :

- un talk de 6 min, parfaitement réglé, c'est au minimum 3 jours complets de travail, entre la réflexion, l'écriture, la recherche iconographique, les échanges, les corrections, les répétitions, l'apprentissage du texte et de la gestuelle, la mise en place finale...

la foule impatiente


- mais quel énorme plaisir de délivrer un message devant une audience attentive, sympathique, proactive même (entre 300 et 400 personnes ont assisté à cette première session). On est bien sûr proche d'une performance théâtrale, sauf qu'il s'agit aussi de délivrer un message à la fois profondément personnel, mais qui ait aussi une résonance professionnelle. Pas si simple !


- le "talk" à la TED est une figure de style d'une formidable efficacité, parfaitement adapté à notre époque, ses goûts, ses envies, ses outils, mais qui a bien sûr comme toute figure de style ses codes, ses règles, ses trucs et astuces. L'accompagnement de Tim Leberecht, un consultant qui a lui-même donné plusieurs "vrais" TED Talks, a été précieux, et ses conseils d'une incroyable richesse. Par un de ces heureux hasards, son dernier talk, enregistré en juin dernier à la TED Conference de Banff, a été mis en ligne le jeudi 3 novembre, le jour même de notre session !



Pour des raisons de confidentialité aisément compréhensibles, je ne peux malheureusement pas poster en ligne ce talk, mais les quelques photos et tweets ci-joints vous donneront un bon aperçu du style et de l'ampleur de l'événement.

Il convient aussi de signaler qu'une bonne part de la valeur ajoutée de ce travail provient aussi de l'effort de groupe, collectif, fait à 10; et je voudrais remercier mes collègues de cette promotion de la Otto Group Academy pour le soutien qu'ils m'ont témoigné et leurs encouragements permanents; ainsi que ceux qui sont venus nous voir et qui semblent avoir apprécier nos talks :



En résumé, amateur des talks de TED depuis belle lurette, j'ai découvert à quel point en proposer un soi-même pouvait être une expérience unique, profondément personnelle, et ô combien enrichissante. Une vraie révélation !

mardi 29 septembre 2015

Mon cours de contrôle de gestion à HEC...


Depuis 3 ans, j'interviens dans la majeure Corporate Financial Management ("IFAC") à HEC; et c'était hier ma 3ème intervention.


La conférence démarre à 13h30...


Le sujet que je présente aux étudiants s'intitule "Strategic Management Accounting for Online Sales and Activities"; disons en gros qu'il s'agit d'une présentation du Contrôle de Gestion du E-commerce.

Au-delà des aspects techniques de la question, c'est surtout l'occasion de leur faire comprendre les spécificités de leur futur métier dans le secteur du e-commerce, et de leur faire prendre un peu de recul et de réfléchir à la manière dont ils pourront apporter une réelle valeur ajoutée dans leur futures fonctions.

En retour, c'est aussi l'occasion pour moi de "sentir" quelles sont leurs réactions, leurs préoccupations, la manière dont ils perçoivent le secteur et leur métier; c'est toujours instructif d'entendre ces étudiants réagir spontanément aux sujets professionnels de tous les jours.

Le long couloir du Bâtiment des Etudes, so 70s...



D'un point de vue plus personnel, c'est un moment très spécial pour moi, tout d'abord parce qu'il s'agit d'un retour à l'école où j'ai moi-même fait mes études, et je ne peux m'empêcher de me projeter dans ces étudiants parmi lesquels j'étais il y a 23 ans.

Gaullien en diable, le Hall d'Honneur d'HEC

C'est aussi un moment très spécial, car ce n'est pas rien d'intervenir en cours d'une des meilleures écoles de commerce de France (voir ici le comparatif des différents classements, unanimes à vrai dire ;), C'est bien sûr une certaine pression d'intervenir devant ces jeunes qu'on imagine assez exigeants... Je voudrais d'ailleurs remercier Hélène Löning, la responsable de la majeure IFAC, pour la confiance qu'elle a eu en moi en me proposant ces interventions.

J'espère donc vivement lretrouver le Campus et ses étudiants l'année prochaine !

les logements étudiants du Campus HEC

jeudi 9 juillet 2015

Je rejoins Mondial Relay comme directeur financier



Après 5 ans passés au contrôle de gestion du Groupe 3SI, j'ai l'immense plaisir de rejoindre ce mois-ci Mondial Relay, en tant que Directeur Administratif et Financier



Ces 5 dernières années chez 3SI, d'abord en tant que Contrôleur de Gestion Groupe puis Directeur du Contrôle de Gestion Groupe et du Reporting auront été très enrichissantes. Après un parcours très marqué par la distribution, j'ai découvert l'univers de la vente à distance et du e-commerce. Mais j'ai surtout découvert le fonctionnement complexe, subtil, passionnant et ardu à la fois, d'un Groupe international, avec de multiples activités, et qui durant cette période aura vécu des évolutions majeures. Ainsi, la "digitalisation" complète du modèle de 3 Suisses, la séparation du Groupe en 2 suite à l'offre de rachat d'Otto Group d'une partie des activités, et depuis janvier 2014 le travail en direct avec nos actionnaires allemands.

Le siège de Mondial Relay à Hem

Aujourd'hui c'est chez Mondial Relay, une des filiales du Groupe 3SI, que se poursuit mon parcours. C'est sans doute l'entreprise du Groupe qui connaît actuellement la plus forte croissance, portée par la vive progression du e-commerce d'une part, et des livraisons en point relais d'autre part. C'est aussi une entreprise internationale, avec des implantations en Belgique et en Espagne, et qui fait partie du réseau européen d'Hermes, son équivalent allemand.

Enfin, et ce n'est pas pour me déplaire, c'est une entreprise qui fourmille de projets et dont la mise en place va se faire à un rythme soutenu dans les mois et années à venir. J'arrive !





lundi 16 mars 2015

Après 5 ans, aujourd'hui, bye bye Foursquare !

Oui Foursquare, nous nous sommes tant aimés.



Pour une raison encore mystérieuse pour moi, j'avais vraiment flashé sur ton principe de géolocalisation, n'oublions pas qu'à l'époque, en 2009, on n'avait pas encore vraiment l'habitude de ça, et tu as été le premier à nous en proposer avec tes "check ins" une version fun, pratique, facilement compréhensible.
Rapidement, grâce à toi, je me suis retrouvé "Mayor" de dizaines d'endroits en France et dans le monde, tu me relançais quand quelqu'un me volait ma couronne, tout cela était ludique, léger, un brin addictif. Tu m'attribuais des badges aux libellés sybillins et incompréhensibles, avec des tonnes de niveaux, c'était cool.

qui a jamais compris ce que signifiaient tes badges.?



Evidemment, toi tu n'as pas sûr quoi en faire, et la problème de la monétisation comme on dit s'est vite posé. Tu as bien essayé de proposer aux commerçants de vendre de la pub ou de proposer des avantages aux mayors et à ceux qui faisaient des check-ins, mais ça n'a jamais vraiment pris. Peut-être aurais-tu pu te lancer dans des deals locaux, mais Groupon est arrivé entre temps avec un peu plus de réussite que toi.

Et puis l'an dernier, tu as joué le tout pour le tout, tu t'es scindé en 2, avec d'un côté le "vieux" Foursquare devenu une appli de conseil et de recommandations de lieux, et de l'autre la géolocalisation dans l'appli Swarm, "pour nous aider à nous retrouver avec nos amis"; t'inquiète, on avvait déjà eu l'idée de se fixer des rendez-vous. On se demande bien qui a pu te donner une idée aussi absconse, et cela n'a pas traîné, les utilisateurs sont partis en masse tellement tu n'avais plus rien à leur proposer que ce que d'autres faisaient bien mieux depuis des années...Pour corser le tout, du côté Swarm tout le fun est parti, plus de points, plus de mayor, bref plus aucun intérêt à faire des check-ins.



Maintenant ça y est, après 5 ans et plusieurs milliers de check ins, je passe mon tour, je te désinstalle, je n'attends même pas le "Foursquare Day", alias le 16 avril (16, 4 au carré, four square...) pour te le dire.

Merci pour tout quand même, c'était sympa.

lundi 27 octobre 2014

O'tera Saint André : paysan est un métier, commerçant aussi...

L'ouverture du nouveau et troisième point de vente O'Tera la semaine dernière à St André lez Lille a donné lieu aux habituelles protestations du monde paysan; à savoir principalement la Confédération Paysanne et le réseau des AMAP qui ont installé un "marché paysan revendicatif" devant le magasin.
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photo La voix du nord
Que reprochent-ils à O'Tera? D'être un supermarché comme les autres, de profiter de l'image du local et du paysan sans vraiment en faire partie et les soutenir. On se souvient déjà que cette opposition de point de vue avait été il y a 2 ans à l'origine du changement de nom de l'enseigne, passée de "Ferme du Sart" en "O'Tera du Sart" pour son point de vente initial.
Le tract des AMAP contre O'Tera St André
Le tract des AMAP contre O'Tera St André
On me permettra d'être perplexe devant cette opposition, qui semble plus politique et syndicale que vraiment fondée. Tout client régulier de ces points de vente aura remarqué que les circuits courts sont réellement mis en avant, décrits, promus; et que dans les rares cas où ils ne sont pas respectés cela est signalé et expliqué, et à vrai dire bien normal (bananes, oranges...). Sans avoir mené d'études statistiques précises, il me semble que la quasi totalité des producteurs et maraîchers qui fournissent la chaîne sont de la région Nord Pas de Calais, ce qui me va en termes de proximité. Et O'Tera me semble remplir sa promesse de circuit court, négociant directement avec des producteurs pour la mise en vente auprès des consommateurs dans son magasin.
Quant aux prix pratiqués, j'avoue ne pas avoir d'idées s'ils sont justes pour le producteur, en tout cas ils sont tout à fait compétitifs pour le consommateur vue la qualité des produits.
photo otera.com
photo otera.com
En face, que propose la Confédération Paysanne ? On ne le sait pas vraiment. Car, il faut le reconnaître, être commerçant est un métier, bien différent de celui de paysan. Tenir un magasin ouvert 6 jours par semaines, l'approvisionner, le faire connaître, gérer les stocks, trouver le bon positionnement prix, les promotions, recruter du personnel, cela ne s'improvise pas plus que cultiver plusieurs hectares de terres agricoles.
Dans les reproches de la Confédération Paysanne, on retrouve ces vieux relents d'inutilité voire de spoliation des méchants commerçants face aux bons paysans. Le débat ne se pose pas en ces termes. O'Tera propose une offre et un concept assez pertinent par rapport aux attentes du consommateurs d'aujourd'hui; personnellement je serais très intéressé par une solution proposé par les agriculteurs eux-mêmes s'ils pensent qu'on peut faire mieux, mais où est-elle ? Les AMAP sont certes une réponse intéressante, mais forcément limitée et à vrai dire ne répondant que très partiellement aux mêmes attentes.
Dans le même ordre d'idées, la Confédération Paysanne, à qui on ne peut pas reprocher le manque de cohérence, se lance aussi dans une violente critique de La ruche qui dit oui, pas totalement infondée bien sûr, mais souvent outrancière.
Alors de grâce, si les paysans pensent pouvoir assurer eux-mêmes la vente de leurs produits de manière plus satisfaisante pour eux, excellente nouvelle et qu'ils se lancent, le commerce est libre en France; mais sinon qu'ils laissent les commerçants faire leur métier...
(article publié le 26.10.14 sur mon blog www.drapsdetoutelaine.org)

samedi 4 janvier 2014

J'ai acheté une baguette à #Auchan...

et j'ai donc eu une remise de 5% (voir mon post du jeudi 2 janvier) :

à noter donc que :
. la remise se fait sous la forme peu pratique d'un bon d'achat papier et non d'une cagnotte (dont la gestion de la durée serait sans doute difficile)
. que le 2ème passage en caisse générera cette fois une cagnotte et non une remise directe : le mécanisme est donc plus complexe que je ne le pensais, et pour tout dire un peu tordu (un achat qui génère un BA qui génère si l'on repasse en caisse sous 10 jours une cagnotte...)
. qu'il n'y a pas de minimum à l'émission du bon...

Autant dire qu'il y a peu de chances que cela génère une visite supplémentaire de ma part pour dépenser ces 2 centimes avant le 14 janvier !